Vanités
cantate pour mezzo-soprano et cordes
(2016)
« Nous sommes ennuyez de livres qui enseignent, donnez-nous en pour esmouvoir »
Agrippa d’Aubigné
La poésie spirituelle du début du dix-septième siècle est comme un miroir qui reflète les images humaines du Monde. la Réforme est passée par là ; les Textes ont été traduits : chacun peut alors les lire, et y trouver comment mener sa vie. Chacun peut aussi en tirer une inspiration nouvelle et nombreux sont ceux qui les mettent en scène, les paraphrasent ou les versifient pour mettre sous une lumière nouvelle ces Paroles qui maintenant appartiennent à tous.
Au premier chapitre de l’Ecclésiaste, une phrase a occupé bon nombre de poètes.
Cette phrase, mise en musique telle quelle au centre de cette cantate, se distille dans le premier et quatrième poèmes : la glace qui fond, les bulles de savon… métaphores semblables à ce que l’on retrouve peint dans les Vanités de Baugin, Renard de Saint-André ou Chardin… L’apparente austérité du deuxième poème semble pourtant révéler l’espoir contenu dans la phrase de l’Ecclésiaste : « où se couche la mort, là se lève la vie ».
La musique découle directement des mots : elle ne cherche qu’à traduire ce qu’ils ne peuvent parfois pas nous dire et à rendre encore plus sensible un discours qui, bien qu’il semble d’un autre temps, nous fait encore écho aujourd’hui.
Création à Paris les 14 et 15 mai 2016 par Esther Labourdette
et les Muses Galantes (dir. art. Louise Audubert) sous la direction de Pierre-Alain Braye-Weppe.